Bonsoir Chers adorables membres de la Famille Eucharistique. Ce soir, dans le cadre notre catéchèse, nous allons parler d'un danger qui guête l'Église mais sans toutefois aller vraiment en profondeur. Ce serait une intervention participative. Chacun donnera sûrement son avis. Ou s'il a été déjà victime d'un tel acte.
Thème : Le Cléricalisme: ses dangers au sein de l'Église.
La hiérarchisation qui semble régir l'Église catholique donne parfois l'impression que le clergé est la partie supérieure et que le peuple des fidèles restent en dessous de l'échelle. Cette manière de concevoir la place des uns et des autres, pose plus de problèmes qu'elle n'en apporte la solution.
De par son organisation et sa structuration, l'Église catholique reste une référence et un modèle pour bon nombre d'institutions religieuses ou civiles.
De Rome à la paroisse de son village ou de son quartier, une hiérarchisation semble bien respectée et ce, même dans le fonctionnement de l'Église. Alors que nous nous enorgueillissons de la structuration admirable de notre Église catholique, force est de constater que le clergé tout comme les chrétiens tendent à placer les prêtres au-dessus de tout, créant ainsi des dérivent qui ternissent l'Égide. Ainsi donc, si les prêtres ont tout les pouvoirs, ils peuvent de manière voulue ou inconsciente plonger dans ce que le Pape François explique en ces termes: 《Les prêtres se sentent supérieurs, ils sont très distants du peuple.》 Il ajoute que le Cléricalisme peut être 《favorisé par les prêtres eux-mêmes ou par les laïcs》.
Laïcs et prêtres sont responsables de cette situation déplorable qui selon le Pape François est l'une des composantes principales de la crise des abus sexuels dans l'Église Catholique. Mais cette situation que l'on décrie aujourd'hui remonte loin dans le temps à l'époque des monarchies. Le clerc était le détenteur de la connaissance, de la science. C'est d'ailleurs l'une des raisons pour lesquelles l'Église et l'État ne faisait qu'un.
Cette situation a perduré jusqu'à la naissance de l'anticléricalisme. De manière inconsciente, après la séparation de l'Église et de l'État, l'Église a quelquefois continué à fonctionner en deux temps : le clergé qui est oint et les laïcs qui dépendent des prêtres. Lorsque les premiers missionnaires arrivent en Afrique, ils semblent connaître Dieu, être intime avec le Christ alors que les populations locales les découvraient.
Le Cléricalisme désigne une manière déviante de concevoir le clergé, une déférence excessive et une tendance à lui conférer une supériorité morale.
S'il est vrai que les prêtres, par le sacrement de l'ordre deviennent des sanctificateurs de la vie chrétienne, Sainte Thérèse de Lisieux dans la prière dédiée aux prêtres disait déjà : 《 Gardez pur et détachez leur coeur, qui est marqué du sceau sublime de votre glorieux sacerdoce. 》
Les autres chrétiens leur doivent pour cela du respect. Pourtant depuis le concile Vatican II , l'on ne saurait nier le rôle des laïcs dans l'Église. Aujourd'hui, aussi bien en Afrique qu'ailleurs la place du laïc est indéniable dans la construction de l'Église aussi au plan spirituel que matériel comme je l'ai dit dans une de mes catéchèse. C'est à eux que les prêtres successeurs des apôtres annoncent la Bonne Nouvelle objet de leur mission. Sans eux, la mission du prêtre serait à la limite inutile.
Conclusion
Même si le prêtre demeure un être humain parmi d'autres, le laïc doit plus que jamais le soutenir et prier pour qu'il ne tombe pas. L'attitude déferente des laïcs ne doit pas amener les consacrés à marcher sur eux-mêmes s'il a une certaine ascendance sur eux. Le clergé devrait avoir toujours en esprit cette parole du Christ repris par Saint Pierre dans sa première lettre quand il invite les bergers des brebis à ne pas commander en maître, mais à devenir plutôt des modèles du troupeau (1P 5, 3)
Les prêtres en tant que serviteurs de leur maître Jésus doivent lui ressembler pour être parfaits comme lui.
Un enseignement du Frère Félicien O.
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Dieu bénisse chacun de nous!!!
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