mercredi 6 mai 2020

L'enseignement du jour F-E N° 0003 du 06 Mai 2020

EUCHARISTIA


L'Eucharistie est le mémorial de la Pâque du Seigneur, l'actualisation de son unique sacrifice, dans la liturgie de l'Eglise.  (Suite et fin)


💫 3. *La* *célébration* *liturgique* *de* *l’Eucharistie* 

✍🏽 L'Église, obéissant au commandement du Seigneur, célébra tout de suite l’Eucharistie à Jérusalem (cf. Ac 2, 42-48), à Troas (cf. Ac 20, 7-11), à Corinthe (cf. 1 Co 10, 14,21 ; 1, Co 11, 20-34), et dans tous les lieux où parvenait le christianisme. « C’était surtout « le premier jour de la semaine », c’est-à-dire le jour du dimanche, le jour de la résurrection de Jésus, que les chrétiens se réunissaient « pour rompre le pain » (Ac 20, 7). Depuis ces temps-là jusqu’à nos jours, la célébration de l’Eucharistie s’est perpétuée, de sorte qu’aujourd’hui nous la rencontrons partout dans l’Église, avec la même structure fondamentale. Elle demeure le centre de la vie de l'Église » (Catéchisme, 1343).

💫 3.1. *La* *structure* *fondamentale* *de* *la* *célébration* 

✍🏽 Fidèle au commandement de Jésus, l'Église, guidée par l’ « Esprit de vérité » (Jn 16, 13) qui est l’Esprit Saint, lorsqu’elle célèbre l’Eucharistie, ne fait rien d’autre que se conformer au rite eucharistique réalisé par le Seigneur dans la Dernière Cène. Les éléments essentiels des célébrations eucharistiques successives ne peuvent être autres que ceux de l’Eucharistie originaire, c’est-à-dire : a) l’assemblée des disciples du Christ convoquée par Lui et réunie autour de Lui ; et b) la réalisation du nouveau rite mémorial.

💫 a) *L’assemblée* *eucharistique* 

✍🏽 Depuis les commencements de la vie de l'Église, l’assemblée chrétienne qui célèbre l’Eucharistie se trouve hiérarchiquement structurée: habituellement, elle est constituée par l’évêque ou par un prêtre (qui agit in persona Christi Capitis Ecclesiae), par le diacre, par d’autres ministres et par les fidèles, unis par le lien de la foi et du baptême. Tous les membres de cette assemblée sont appelés à participer « consciemment, dévotement et activement » à la liturgie eucharistique, chacun selon son mode propre : le prêtre célébrant, le diacre, les lecteurs, ceux qui présentent les offrandes, le ministre de la communion et le peuple entier, dont l’ « Amen » manifeste la réelle participation (cf. Catéchisme, 1348). Par conséquent chacun devra accomplir son ministère propre, sans créer de confusion entre le sacerdoce ministériel, le sacerdoce commun des fidèles et le ministère du diacre et d’autres ministres possibles. Le rôle du sacerdoce ministériel dans la célébration de l’Eucharistie est essentiel. Seul le prêtre validement ordonné peut consacrer la Très Sainte Eucharistie, en prononçant in persona Christi (c’est-à-dire dans l’identification spécifique sacramentelle avec le Prêtre Suprême et Éternel Jésus-Christ) les paroles de la consécration (cf. Catéchisme, 1369). D’autre part, aucune communauté chrétienne n’a le pouvoir de se donner par elle-même le ministère ordonné. « Celui-ci est un don qu’elle reçoit à travers la succession épiscopale qui remonte jusqu’aux Apôtres. C’est l'Évêque qui, par le sacrement de l’Ordre, constitue un nouveau prêtre, lui conférant le pouvoir de consacrer l’Eucharistie »
[6]
.
💫 b) *Le* *déroulement* *de la* *célébration* 

✍🏽 Le déroulement du rite mémorial se fait depuis les origines de l'Église en deux grands moments, qui forment un seul acte liturgique : la « Liturgie de la Parole » (qui comprend la proclamation et l’écoute de la Parole de Dieu), et la « Liturgie Eucharistique » (qui comprend la présentation du pain et du vin, l’anaphore ou prière eucharistique – avec les paroles de la consécration - et la communion. Ces deux parties principales sont entourées des rites d’introduction et de conclusion (cf. Catéchisme, 1349-1355). Personne ne peut rien enlever ou ajouter, à sa guise, à ce qui a été établi par l’Église dans la Liturgie de la Sainte Messe
[7]
.
💫 *3* . *2La constitution* *du signe* *sacramentel* 

✍🏽 Les éléments essentiels et nécessaires pour constituer le signe sacramentel de l’Eucharistie sont : d’une part le pain de farine de blé
[8]
et le vin de raisin
[9]

; et d’autre part les paroles de la consécration que le célébrant prononce in persona Christi, dans le contexte de la « Prière Eucharistique ». En vertu des paroles du Seigneur et de la puissance de l’Esprit Saint, le pain et le vin se transforment en signes efficaces, avec une plénitude ontologique et non seulement de signification, de la présence du « Corps livré » et du « Sang versé » du Christ, c’est-à-dire de sa Personne et de son sacrifice rédempteur (cf. Catéchisme, 1333 et 1375).
📚 Bibliographie de base

📚 Catéchisme de l’Église Catholique, 1322-1355.

➡ Jean-Paul II, Enc. Ecclesia de Eucharistia, 17-IV-2003, 11-20 ; 47-52.

➡ Benoît XVI, Exh. Ap. Sacramentum caritatis, 22-II-2007, 6-13 ; 16-29 ; 34-65.

✍🏽 Congrégation pour le Culte Divin et la discipline des Sacrements, Instruction Redemptionis Sacramentum, 25-III-2004, 48-79.

🔰 Lectures recommandées

➡ Saint Josémaria, Homélie L’Eucharistie, mystère de foi et d’amour, in Quand le Christ passe, 83-94.

➡ J. Ratzinger, Dieu nous est proche. L’Eucharistie au cœur de l'Église, Parole et Silence, 2003.

➡ J. Echevarria, Eucaristía y vida cristiana, Rialp, Madrid 2005, pp. 17-48.


[1]
✍🏽 Concile Vatican II, Const. Sacrosanctum Concilium, 47

[2]
➡ Le terme eucharistie signifie action de grâces et renvoie aux paroles de Jésus lors de la Dernière Cène : « Il prit ensuite du pain, le rompit après avoir rendu grâces (c’est-à-dire prononça une prière eucharistique et de louange à Dieu le Père), et le leur donna en disant… » (Lc 22, 19 ; cf. 1 Co 11, 24).

[3]
➡ Saint Josémaria, Quand le Christ passe, 86

[4]
➡ Concile Vatican II, Décret Presbyterorum Ordinis, 5

[5]
✍🏽 Cf. Concile Vatican II, Const. Lumen gentium, 11

[6]
➡ Jean-Paul II, Enc. Ecclesia de Eucharistia, 29

[7]
✍🏽 Cf. Concile Vatican II, Const. Sacrosanctum Concilium, 22 ; Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des Sacrements, Instruction Redemptionis Sacramentum, 14-18.

[8]
✍🏽 Cf. Missel Romain, Institutio generalis, n. 320. Dans le rite latin le pain doit être azyme, c'est-à-dire non fermenté ; cf. Ibid.

[9]
✍🏽 Cf. Missel Romain, Institutio generalis, n.319. Dans l'Église latine on ajoute au vin un peu d’eau ; cf. Ibid. Les paroles que le prêtre dit en ajoutant l’eau au vin expriment le sens de ce rite : « Comme cette eau se mêle au vin pour le sacrement de l’alliance, puissions-nous être unis à la divinité de Celui qui a pris notre humanité » (Missel Romain, Offertoire). Pour les Pères de l'Église ce rite signifie aussi l’union de l'Église avec le Christ dans le sacrifice eucharistique ; cf. Saint Cyprien, Ep. 63, 13 : CSEL 3, 711.
Prions :
Mon Seigneur et mon Dieu,
je me prosterne humblement
et vous adore.
Je me sens impuissant à considérer
votre immense bonté,
votre amour infini dans la sainte Hostie.
Puis je me reconnais incapable
d’égaler ma gratitude
à cet incompréhensible bienfait,
plus je vous supplie avec instance
de mettre vous-même dans mon coeur,
les sentiments qui me manquent.
Faites que votre amour me détache
du monde et de moi-même,
et me suggère les paroles
qui peuvent mieux vous exprimer
mon désir de vous aimer et d’être,
à la vie, à la mort,
tout à votre divin Coeur.

O mon Dieu,
infiniment digne d’être aimé,
je vous aime,
et mon seul désir est de vous aimer,
de vous honorer dignement au Tabernacle
jusqu’à mon dernier soupir.

Je vous aime,
Seigneur mon Dieu,
qui m’aimez d’un amour infini,
et qui me le prouvez
par votre perpétuelle captivité sur l’autel.
Je ne vous demande qu’une grâce,
celle de vous aimer toujours.

Je vous aime plus
que toutes choses et que moi-même,
ô Jésus, qui tenez plus à mon amour
qu’à votre gloire extérieure.
J’aimerais mieux mourir immédiatement
dans votre amour,
que de vivre un seul instant sans vous aimer.

Je vous aime,
ô Jésus, et je ne désire,
ne demande, de la communion fréquente,
et même du ciel,
que le bonheur de vous aimer parfaitement.

Mon divin Maître,
si, à tout moment,
je ne puis vous dire mon amour,
faites que mon coeur
ait l’intention habituelle
d’en produire un acte
autant de fois que je respire.

Je vous aime, Seigneur Jésus,
qui voulez bien pour moi
demeurer solitaire sur l’autel;
faites que pour votre amour,
je m’affranchisse le plus possible
de tout ce qui me retient loin de vous.

Je vous aime,
ô mon Jésus, qui,
pour ne pas me priver de votre présence,
vous exposez ici à mille outrages;
faites-moi la grâce,
dans les épreuves providentielles,
de souffrir en vous aimant,
et de vous aimer en souffrant.

Je vous aime,
ô Jésus, parce que,
dans l’eucharistie,
vous m’avez fait le don de votre Coeur,
et que vous me permettez,
à chaque communion,
de vous offrir le mien.

Mon doux Sauveur,
daignez, à mesure que j’approche de la mort,
augmenter et perfectionner mon amour pour vous.
Faites-moi la grâce de mourir
dans un acte d’amour parfait,
et de sentir alors que je vous aime,
non plus pour le temps, mais pour l’éternité.

Demande intime: O Jésus, formez en moi
l’habitude d’élever mon âme vers vous,
et détachez de plus en plus
mon coeur des choses terrestres.
Amen.


💞 *FAMILLE EUCHARISTIQUE*

🔔Tous les Mercredis
⏰🕣 19h30 mn

✍🏽 *L'ENSEIGNEMENT DU JOUR*

    💫 *EUCHARISTIA* 💫

👩‍❤️‍👨 Réalisation: *Geneviève Carmelle Lydie & Abel ADJOVI*

 _Hostie Vivante, Nous t'adorons_



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1 commentaire:

  1. Jésus aide-moi à comprendre de mieux en mieux le mystère de la Saintes Eucharistie

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